Rechercher un article
22 novembre 2007
Critique invité : JEAN-FRANÇOIS DORÉ - Chargé de cours à la Faculté des sciences
Tout porte à croire, Laurence Jalbert
Pour son 8e album, son 1er incluant du nouveau matériel en six ans, Laurence Jalbert nous offre une oeuvre bien fignolée avec un soupçon de country – c'est décidément dans l'air au Québec ces temps-ci. Elle aura pris son temps et ça s'entend. Le premier extrait, «Des filles comme moi», est représentatif de l'album par sa douceur et sa finesse. Avec quelques écoutes, les pièces se fredonnent bien et je pourrais même parier sur celles qui passeront un jour dans les radios commerciales. Ce qui en fait un produit, somme toute, prévisible. Côté textes, rien pour m'accrocher : ça manque de saveur, d'originalité. Enfin, si on compare à son 1er album, dont la poésie était plus musclée (peut-être du fait d'une décennie à tourner dans les bars). Une exception cependant, la touchante «Chanson pour…» semble avoir été écrite pour un enfant qu'on aurait perdu. En résumé, Laurence Jalbert n'élargira pas beaucoup son public avec ce disque, mais ses fans seront comblés. Avis aux intéressés, une série de spectacles se met en branle à partir de mars 2008.
De son véritable nom Luc Bonin, l'artiste opte pour un nom mi-urbain, mi-campagnard, question d'afficher ses couleurs paradoxales. Si ses 1ers albums présentaient une pléiade de chansonnettes minimalistes de deux minutes à peine, on retrouve sur son 4e disque des pièces plus structurées, accompagnées de cordes ou d'instruments à vent. La réalisation de Jean-François Lemieux – bassiste bien connu de Kevin Parent et de Jean Leloup – est d'ailleurs impeccable alors que la présence d'Olivier Langevin et de Pierre Girard (musicien notamment pour Fred Fortin) vient donner une direction résolument rock à l'album. À première vue, on pourrait croire à un produit pour intellos de gauche, mais on se laisse vite gagner par les mélodies accrocheuses qui accompagnent les textes. Ceux-ci vont dans tous les sens, de l'autodérision de «Mes chansons ne servent à rien» à la critique sociale de «Ô Québécor» (qui aurait pu être écrite par Mononc' Serge), en passant par la simple chanson du quotidien, «Tout m'énerve». Urbain Desbois joue habilement avec les mots, ce qui donne de jolies strophes comme «Si un jour je pète un plomb, auras-tu le courage de descendre en bas dans le noir pour aller le changer». Heureux mélange de Martin Léon et de Dédé Fortin, avec du Plume Latraverse pour son insouciance et du Jean Leloup pour sa marginalité, Urbain Desbois offre un produit original qui gagne à être connu, même si sa poésie pourrait oser davantage. Il est de passage au Vieux Clocher de Sherbrooke, ce vendredi 23 novembre. À ne pas manquer!
L'ancien leader de la formation d'influence tzigane Jeszcze Raz, Paul Kunigis, nous offre son 1er album solo, même s'il est toujours entouré de quelques membres de son ancien groupe. Originaire de Pologne, l'auteur-
compositeur-interprète a vécu sous les cieux d'Israël, de Toronto, de Paris, d'Amsterdam et de Chicoutimi (!), avant de s'établir à Montréal, séduit par le mélange des genres et l'ouverture d'esprit de la métropole. Tout naturellement, il propose un métissage de klezmer, de manouche – le contraire eut été étonnant – mais également de blues et de jazz, le tout en polonais, hébreu, anglais ou français. Cet amalgame musical se retrouve entouré d'une atmosphère feutrée (guitares électriques planantes, synthétiseurs) qui pourrait peut-être choquer quelques puristes. Cela s'explique par la présence de Carl Bastien, l'homme-orchestre derrière Daniel Bélanger, Dumas ou Ariane Moffatt, à la réalisation. Citoyen du monde, Paul Kunigis nous fait cadeau de la traduction de ses textes en anglais et français dans le livret, question de s'imprégner de son message. D'ailleurs, celui-ci atteint plusieurs horizons. S'il s'interroge sur la situation dans la bande de Gaza dans «Beït Gaza», il propose avec «Toi et moi» des propos d'une légèreté à la Joe Dassin. Bref, il s'agit d'un album qu'on prend plaisir à découvrir pour mieux ouvrir ses horizons culturels, et qui nous fait facilement taper du pied ou claquer des doigts!
2 juillet 2009 (no 20)
Un bâtiment expérimental unique au Canada
Découverte fondamentale sur les cancers hormono-dépendants
Pour optimiser la formation des médecins et des professionnels de la santé
Sherbrooke remporte deux prix prestigieux
Garçons et filles ont des comportements très différents en arts plastiques
Comment Internet a changé la vie des voyageurs
Qu'est-ce que l'intelligence d'affaires?
Une nouvelle formation pour les professionnels de la santé à Longueuil
Une préservation linguistique très différente
Ahmed El-Sayed et Brahim Benmokrane honorés
L'UdeS signe une entente avec l'École nationale supérieure de chimie de Montpellier
L'Université diplôme 113 nouveaux médecins
Vers un réseau de la formation continue à l'UdeS
Hélène Payette reprend officiellement la direction